Le processus judiciaire parait pourtant simple

 

Un couple sur deux fini aujourd’hui par se séparer.

Parfois les blessures sont telles que l'un des membres d'un couple préfère s'en remettre à la justice.

Ce processus très pénible et coûteux, surtout s'il y a des prétentions de capitaux, peut être évité.

Si l’on pense à son entourage (enfants, parents, amis), à la dépense d’énergie incroyable que cela

nécessite, non, la voie judiciaire ne doit pas être envisagée en premier.

Pensez à la médiation. Contactez un médiateur professionnel spécialisé dans le droit de la famille.

 

Qu’est-ce que le médiateur en matière de divorce ?

 

C'est un professionnel impartial dont les couples demandent ou acceptent l'intervention confidentielle d'une médiation familiale. Son action s'inscrit dans un cadre indépendant du système judiciaire même s’il a été mandaté par un juge.

Il est le représentant de la loi communautaire. En effet, le médiateur familial est perçu comme le garant des normes éthiques et morales de la communauté, sans fonction d'autorité.
La médiation familiale ouvre un espace de convergence de l'expression des désirs et des espoirs de chacune des parties.

 

Quel est son rôle ?

 

Le rôle du médiateur familial n'est pas de juger mais bien de donner aux parents la possibilité de puiser

en eux-mêmes les ressources qui vont leur permettre de retrouver la communication interrompue, de

parler des conflits et dire leurs souffrances, afin que puisse être abordée, par la suite, la réorganisation

familiale, dans le respect des besoins de chacun et dans l'intérêt des enfants s’il y en a.

La médiation familiale est ainsi une passerelle, substituant le dialogue et la concertation au conflit et à

l'incommunicabilité.

 

L’importance du médiateur professionnel agréé

 

Les médiateurs professionnels formés en droit de la famille ont l’habitude d’effectuer des missions judiciaires à la demande des magistrats, notamment dans le cadre des divorces.

Le droit de la famille est une discipline à part entière, mais qui implique souvent d'autres domaines juridiques. Grâce à ses connaissances décloisonnées le médiateur professionnel est en mesure d’amener un couple à trouver des solutions pertinentes et efficaces.

La médiation familiale ne concerne pas que des situations de rupture du couple ou des parents. Elle concerne toutes les difficultés de communication au sein de la famille : famille recomposée, grands parents et

petits enfants, parents et jeunes adultes (Voir notre page spéciale).

 

La réussite avérée de la médiation dans les processus de divorces

 

Le divorce, s'il ne doit pas laisser un champ de ruines derrière lui, doit donc inclure la clarification de problèmes émotionnels complexes ainsi que des questions pratiques élémentaires. Tous ne parviennent pas, et de loin, à trouver des solutions dans de telles situations.

Le médiateur après avoir priés chaque membre du couple de décrire la situation dans leur perspective propre, il apparait que chacun arrive à s'exprimer aisément.

Il est alors plus aisé de décrire comment chacun s'est éloigné de l'autre, comment les divergences d'opinion se sont développées et comment la relation a peu à peu été empoisonnée par les différends sur la gestion de l'argent et l'éducation des enfants. Et comment les séances répétées de thérapie de couple n'ont mené à rien et comment l'amour a peu à peu disparu. La séparation étant finalement qu'une suite logique de cette évolution.

Grâce aux questions patientes du médiateur, chacun arrive finalement à s'ouvrir et à préciser que sur certains points essentiels, son opinion est très différente de l’autre.

 

Le point délicat des enfants

 

Les enfants souffrent de la séparation des parents. Et comme les conséquences de la séparation n'ont pas

encore été réglées, les éternelles disputes n'ont pas diminué, bien au contraire, elles se sont renforcées.

Il est normal que des couples viennent en médiation avec des motifs différents et des objectifs

inconciliables au début. Cette affirmation que va leur exposer le médiateur soulage et fait réfléchir.

Le médiateur et les deux participants s'accordent généralement pour laisser ces différences en l'état, pour

l'instant, et pour commencer de dresser une liste des thèmes et conflits à discuter. Durant cette phase, les

échanges sont très émotifs.

 

La méthode du médiateur

 

Le médiateur structure la discussion, soutient l'expression et l'écoute de part et d'autre et s'assure que chacun puisse s'exprimer sur un pied d'égalité.

Le médiateur, parfois avec autorité, aide chacun à ne pas retomber dans les schémas stériles du passé (culpabilisation, injures, justifications).

Au terme des séances suivantes, il est clair pour chacun que la priorité est d'analyser et de régler la situation financière.

Le médiateur n’oubliera pas que les deux participants conviennent aussi de négocier le droit de visite pour leurs enfants et de régler les modalités de coopération entre parents pour l'éducation.

 

Le nerf de la guerre

 

Le thème des finances occupe souvent plusieurs séances supplémentaires. Jusqu'alors, il avait été

possible de couvrir les frais de la famille mais, avec deux enfants, il n'était pas possible de faire des

réserves. Or le ‘nouveau ménage’ cause des coûts supplémentaires importants ou pour le moins des

articulations différentes.

Le médiateur, à l'aide de techniques appropriées, aide le couple à découvrir l'origine de leur point de

vue, autrement dit à reconnaître et exprimer leurs intérêts et leurs besoins.

 

Vers un rapprochement qui paraissait impossible

 

Finalement un rapprochement des points de vue devient possible à travers le thème du souci porté aux

enfants. Les deux parents trouvent une base commune de discussion en s'efforçant de créer une

solution la plus favorable possible pour les enfants, compte tenu des conséquences économiques de

la séparation. Cette disposition à coopérer se renforce encore lors des séances suivantes consacrées

au thème conflictuel que représentent la collaboration en matière d'éducation et les droits de visite.

Le retournement positif déploie ses effets: dans la mesure où les motifs réciproques sont mieux

compris par l'un et par l'autre et que la fixation sur des points de vue inconciliables se détend, la forte

tension émotionnelle entre les interlocuteurs diminue.

Cela permet alors au couple d'exprimer et d'accepter les émotions liées à la séparation, à savoir la colère et la douleur, la culpabilité et la tristesse.

Cette étape est très importante dans le processus de médiation. Les deux participants sont généralement sujets à un mécanisme de projection très répandu en cas de séparation ou de divorce. Ils ne voient les problèmes et les aspects négatifs que chez l'autre.

Leur communication repose principalement sur le reproche et le rejet.

 

Le médiateur n’est pas un psy !

 

Malheureusement, il n'est pas rare que les enfants soient eux aussi aspirés par le système de projection des parents et ainsi par le conflit lui-même. Il est de nombreux cas ou à travers une instrumentalisation consciente ou inconsciente, un des membres du couple détourne un ou plusieurs enfants des sentiments envers l’autre membre du couple. Cela peut générer des ruptures relationnels irréversibles et qui peuvent durer des années puisque généralement entretenu par le déni de la vérité. Une sorte d’instinct de conservation basé sur des manquements graves de la vérité.

La médiation n'est pas de la thérapie. Le médiateur n'a pas pour mandat de sauver le couple.

D’ailleurs un tel mandat ne serait pas réalisable. Mais le médiateur permet aux deux participants,

durant les entretiens, d'accepter l'existence de points de vue différents et de reconstruire une base

de confiance.

Ainsi, les deux acteurs peuvent rechercher des solutions de façon beaucoup plus libre et créative.

La collecte d'options de solutions et de reformulation du médiateur va dans ce sens.

 

L’heureux moment de la convention

 

L’instant magique et bienvenu de l’issue de ces séances est lorsque le pas décisif est enfin franchi : une solution inattendue pour équilibrer le budget déficitaire surgit à partir des idées et options en discussion.

Et qu'en est-il des sentiments douloureux engendrés par la séparation ?

Généralement les deux partenaires conviennent au cours de la médiation de mettre pour le moment ceux-ci de côté.

Une convention judiciaire (si elle est ordonnée par le juge) ou extrajudiciaire (si l’initiative de la médiation revient au couple) peut enfin être rédigée et signée.

Seul le médiateur professionnel permet de parcourir un tel cheminement et d’arriver à une résolution apaisée.